Drawing Now Art Fair revient pour une seizième édition au Carreau du Temple. Placée sous le signe du féminin, elle présente notamment le travail de 30 artistes femmes et dévoile une exposition intitulée “Le prisme du féminin : machines, ovocytes, fils, potions” proposée par la commissaire Joana P. R. Neves. Cette année, ce n’est pas moins de 73 galeries françaises et internationales qui mettent le dessin contemporain à l’honneur.

Mircea Cantor, Sans titre, 2017, pochoir et spray sur tatami, 120 x 170 cm, courtesy de l’artiste et Dilecta.


73 galeries françaises et internationales


L’incontournable foire annuelle du dessin Drawing Now Art Fair s’installe du 23 au 26 mars au Carreau du Temple à Paris. Avec 30% de nouveaux exposants et 73 galeries présentes, dont 21 internationales, la foire donne à voir toute la diversité du dessin contemporain. L’on retrouve ainsi parmi les exposants, les galeries françaises Dilecta, PARIS-B ou encore Galerie Miyu, l’Allemande Van der Grinten, l’Anglaise Patrick Heide Contemporary Art ou encore l’Américaine Creative Growth. L’événement est aussi l’occasion de découvrir les travaux des six pré-selectionné·es de la douzième édition du prix Drawing Now : Suzanne Husky, Stella Sujin, Marine Wallon, Mircea Cantor, Keita Mori et João Vilhena.

Nicolas Dhervillers, sans titre – série remake, 2022, pastel sec, 2 x 100 x 70 cm, courtesy Galerie Provost Hacker.


Femmes, féminin, féminismes et dessin


Placée cette année sous le signe du féminin, la foire dévoile une exposition “Le prisme du féminin : machines, ovocytes, fils, potions” rassemblant les travaux d’une vingtaine d’artistes dont ceux de Louise Aleksiejew, Agnès Martin ou encore de Raphaëlle Péria. Investie par de nombreuses femmes, la pratique du dessin peut-elle être un espace de remise en cause de traditions patriarcales ? La calligraphie, art en Europe associé à l’ornemental, domaine assigné aux femmes, traverse l’exposition. Elle peut être employée pour dévier une logique de la parole imprégnée d’un rationalisme associé dans l’histoire à des caractéristiques masculines. La pratique du dessin peut-elle aussi être rapprochée de pratiques comme celles du soin et des rituels du quotidien, dévolues socialement aux femmes ? Tels sont quelques-uns des enjeux soulevés par la commissaire Joana P. R. Neves et directrice artistique de Drawing Now Art Fair.

Manuel Griebler, Sans titre, 2022, crayons de couleur, 70,3 x 57,7 cm, courtesy Galerie gugging nina katschnig.


Quand le dessin rencontre la performance


La programmation de la foire est complétée par une série de conférences. Le dessinateur de presse et auteur de bande dessinée François Olislaeger ou encore l’artiste David Tremlett, auteur de dessins muraux, interviendront pour présenter leur travail. Fidèle à sa volonté de rapprocher le dessin d’autres pratiques artistiques, Drawing Now Art Fair est aussi un espace de déploiement de performances. Les artistes Wura-Natasha Ogunji, Elika Hedayat, ainsi que Stella Geppert questionneront les frontières du medium du dessin qui peut, sur scène, devenir incarné et être l’objet de développements narratifs. Ces performances se transforment ainsi en rituels, moyens de transcender des traumas ou encore manières d’explorer les limites de l’endurance du corps.

→ Drawing Now Art Fair, du 23 au 26 mars 2023, Le Carreau du Temple 4, rue Eugène Spuller 75003, Paris.

Chloé Poizat, Idole (série), Sans titre (cachée), 2020-2021, pastel sec et fusain sur papier, 46 x 62,5 x 4 cm, courtesy Modulab.
Tuti Deligne, Dialogne avec Giovanni Bellini, Pièta de Pesaro, 2022, fusain sur papier, 120 x 94 cm, courtesy By Lara Sedbon.
Tina Berning, 11/14/22 Brace, 2022, acryliques, aquarelle et fil sur papier, 106 x 78 cm, courtesy Schönfeld Gallery.
Suzanne Husky, Sans titre, 2022, aquarelle sur papier, 76 x 57 cm, courtesy Suzanne Husky et Galerie Alain Gutharc.
Stella Sujin, La Sorcière, 2021, aquarelle sur papier, 31 x 23 cm, courtesy de l’artiste et de backslash, Paris.
Célia Muller, De nuages en marécages 14, 2022, pastels secs et encre de tatouage, 37,7 x 29,7 cm, courtesy galerie Maïa Muller.
João Vilhena, L’amour des corps, 2019, pierre noire sur carton gris, 141 x 101 cm, courtesy Galerie Alberta Pane.
Elene Usdin, planche originale 31 de René.e aux bois dormants, Éditions Sarbacane 2021, aquarelle et gouache sur papier, 30.5 x 40.5 cm, courtesy de l’artiste.

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