Tous les médiums nécessitent de connaître un minimum les techniques de base pour pouvoir profiter entièrement des moyens uniques d’expression artistique qu’ils offrent. Les crayons aquarellables en font évidemment partie.
Ils sont d’apparence assez simples d’utilisation mais vous verrez que pour les maîtriser et explorer tout leur potentiel il est important de savoir manipuler à la fois les pigments déposés par les crayons mais aussi les mouvements de pinceau.
En regardant la vidéo jusqu’à la fin, les crayons aquarellables n’auront plus de secrets pour vous !
Matériel utilisé :
Cliquez sur les liens pour accéder au matériel !
Pinceaux Cindy Barillet x Craftamo
Papier pour aquarelle Fabriano artistico satiné
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Apprentissage des bases :
Application de la couleur
La méthode la plus naturelle et la plus simple est de venir appliquer le crayon sur le papier sec et ensuite de le mouiller à l’aide d’un pinceau.
Attention, si vous souhaitez réaliser un dessin compliqué composé de plusieurs couches de crayons, pensez à ne pas trop appuyer avec la mine. En revanche, si vous souhaitez avoir un croquis rapide vous pourrez déposer plus de pigments sur le papier et ainsi appuyer plus sur la mine.
Une autre manière d’appliquer la couleur consiste à prélever les pigments à l’aide d’un pinceau humide directement sur la mine.
Cette méthode a pour avantage de ne laisser aucun grain visible dû au passage du crayon.
Sur le même principe vous pouvez vous servir d’un morceau de papier à part qui vous servira de palette et vous permettra de récupérer les pigments.
Humidifier le papier et appliquer les crayons directement dessus est une technique assez répandue.
Le résultat est plus concluant sur des tracés fins que sur des aplats de couleur qui laissent apparaître le grain du papier. Il est à noter également que les pigments s’étalent très mal au pinceau.
De plus, un résultat similaire sera obtenu en trempant la mine directement dans le bocal d’eau. Cette technique est plutôt à réserver aux petites touches.
Mélanger les couleurs
La première technique est le mélange dit « intime ». On pose la première couleur la plus claire puis on vient passer la seconde couleur la plus foncée par dessus. Le papier reste sec pour ces deux phases.
Ensuite, on mouille les pigments et on les mélange entre eux pour créer la troisième couleur.
La seconde technique est celle du glacis.
En premier on dépose les pigments de la couleur la plus claire sur le papier sec. Puis on les mouille et on laisse sécher.
Ensuite, on crayonne la seconde couleur la plus foncée sur la couleur qui a séché. On finit par diluer la couleur bleue (de notre exemple).
La superposition des couleurs jaune et bleue créera un mélange optique plus subtil que le mélange intime.
Les dégradés
Le dégradé d’une seule couleur demande un peu de pratique car vous ne devez pas pousser les pigments de la partie la plus opaque vers la moins opaque mais bien effectuer le mouvement inverse, du plus clair vers le plus foncé.
Or, pour qu’il soit complètement réussi, il faudra aussi, dans un second temps, pousser les pigments de la zone la plus opaque vers la moins opaque mais en n’oubliant pas de rincer le pinceau pour qu’il se décharge du trop plein de pigments. Ainsi vous aurez de plus jolies transitions.
Le dégradé à deux couleurs est plus facile à réaliser. Il faudra remplir deux zones de pigments de façon homogène, puis choisir le sens vers lequel pousser les pigments.
Il suffit de comparer l’intensité des deux couleurs utilisées. Sur l’exemple le rouge est plus intense que l’orange, par conséquent, il faudra appliquer le pinceau de l’orange vers le rouge, donc du moins intense vers le plus intense.
Effet moucheté
Pour un effet moucheté, prélevez les restes de taille de mine de vos crayons (ou grattez les mines au cutter) et saupoudrez-les sur une zone mouillée de votre dessin.
Démonstration :
Sur un sujet qui a pour objectif d’être réaliste, la superposition des couches est essentielle.
En premier, on appuie peu sur le crayon et on place les valeurs les plus claires comme le rose pâle des pétales de l’anémone. Cela permet aussi de déterminer les zones de lumière.
Ensuite, plus on avancera dans le dessin plus les glacis seront foncés pour finir par des traits de crayons secs.
D’ailleurs, l’utilisation des crayons aquarellables non dilués permet de cacher des zones où les pigments ont été mal dilués.
Vidéo par Cindy Barillet – Article par Emmanuelle Rollier
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